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fatikha

بِسۡمِ ٱللهِ ٱلرَّحۡمَـٰنِ ٱلرَّحِيمِ (١ ٱلۡحَمۡدُ لِلَّهِ رَبِّ ٱلۡعَـٰلَمِينَ (٢) ٱلرَّحۡمَـٰنِ ٱلرَّحِيمِ (٣) مَـٰلِكِ يَوۡمِ ٱلدِّينِ (٤) إِيَّاكَ نَعۡبُدُ وَإِيَّاكَ نَسۡتَعِينُ (٥) ٱهۡدِنَا ٱلصِّرَٲطَ ٱلۡمُسۡتَقِيمَ (٦) صِرَٲطَ ٱلَّذِينَ أَنۡعَمۡتَ عَلَيۡهِمۡ غَيۡرِ ٱلۡمَغۡضُوبِ عَلَيۡهِمۡ وَلَا ٱلضَّآلِّينَ

viernes, 18 de septiembre de 2015

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viernes, 5 de diciembre de 2014

Imam Malick ibnou Anas


















Le Prophète (paix et salut sur lui) avait enseigné à Mu'âdh ibn Jabal (surnommé 
le mieux connaissant du Halâl et du Harâm) avant de l’envoyer au Yémen comme messager des bonnes valeurs de l’Islam: "Selon quoi jugeras-tu lorsque le besoin s'en présentera ? – Selon le Livre de Dieu, avait répondu Mu'âdh. – Et si tu ne trouves pas (de solution explicite) dans le Livre de Dieu ? – Je jugerai alors selon les Hadîths du Messager de Dieu, avait répondu Mu'âdh. – Et si tu ne trouves pas (de solution explicite) dans les Hadîths du Messager de Dieu ? – Je ne manquerai alors pas de faire un effort de réflexion (ijtihâd) pour formuler mon opinion, avait répondu Mu'âdh." Sur quoi le Prophète avait manifesté son approbation en ces termes : "Louange à Dieu qui a guidé le messager du Messager de Dieu vers ce qu'agrée le Messager de Dieu." 
Rapporté par at-Tirmidhî et Abû Dâoûd, voir aussi A'lâm ul-muwaqqi'în, tome 1 pp. 49-50. 

Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « lorsque le juge a fait un effort (juridique) (ijtahada) puis a atteint la vérité, il a deux récompenses, et s’il a fait un effort (juridique) et s’est trompé, il a une seule récompense ». 
Rapporté par Al-Bukhârî : Hadîth n° : 6805 : chapitre : « Al- i‘tisâm bi al-kitâb wa as-sunna » 

Ne peut faire l’Ijtihâd que celui qui a atteint le degré de savant « Mujtahid ». 

Usûl Al-Fiqh 

Ce terme désigne la base du droit musulman, c'est-à-dire l’ensemble des textes et des outils qui ont permis aux savants d’émettre l’avis juridique (Fatwa) à propos des divers sujets en question. 
Les deux premières sources des Usûl Al-Fiqh - pour les quatre écoles sunnites reconnues par la Communauté musulmane- sont le Coran et la Sunna
Il n’est pas donné à n’importe qui d’interpréter le Coran et la Sunna. Celui qui interprète cestextes sacrés sans avoir la science nécessaire qui permet d’en déduire les jugements, celui là suit sa passion, s’égare et égare avec lui ceux qui le suivent. 
On a précisé dans la rubrique « Conditions de la Fatwa et de l'interprétation » quelques règles liées à la compréhension et à l’interprétation des textes sacrés. 

Pour les questions et sujets nouveaux qui n'ont pas été traités par les textes traditionnels, les quatre écoles ont eu recours à ce qu'on appelle les outils de l’Ijtihâd- l'effort juridique-. 
On peut citer parmi ces outils: 
*l'analogie (ou le rapprochement par rapport au texte traditionnel) « al-qiyâs », 
*le consensus « al-ijmâ' » (basé sur la célèbre parole du Prophète (paix et salut sur lui): "Ma communauté ne peut pas avoir un consensus faux (égaré)[1]", 
*l'intérêt de la communauté « Al-masâlih al-mursala », 
*la préférence personnelle en vue du bien « istihsân » 
*l'opinion personnel « Ar-ra’y » (spécialité de l'école hanafite) basé sur l'interprétation « ta’wîl ». 
*la prévention de l’inconvénient « Sadd ad-darâi' ». 
On reviendra sur ces outils plus loin. 

L’Imâm Mâlik et son école 

L’école malikite de Médine est la plus ancienne école d'exégèse coranique . Elle a été fondée par l’Imâm Mâlik Ibn Anas[93 H/716 ap. J.-C. - 179 H./795 ap. J.-C] qui pris sa science entre autre de : Ibn Chihâb Az-zuhrî, Abû Az-zannâd, Ibn Hourmuz, Rabî'a Ibn 'abd Ar-rahmân, Nâfi' l'affranchi du grand compagnon Abdellah Ibn 'Umar (que Dieu l'agrée) et de Yahyâ Ibn Sa'îd Al-Ansâri (mort en 143 H) fils d'un partisan du Prophète (paix et salut sur lui). 
L'Imâm Mâlik fut un disciple direct des Successeurs des Compagnons du Prophète Muhammad, sur lui la Grâce Divine et la Paix. Il étudia aussi auprès de Ja'far as-Sâdiq et connut Abû Hanifah. 

Le fait que l’Imâm Mâlik fut implicitement cité par le Prophète (paix et salut sur lui) et qualifié de « Savant de Médine » dans le hadîth voir le lien suivant, suffit (à lui seul) pour certifier que sa notoriété et sa fiabilité sont irréfutables et que sa qualité est hautement reconnue sans aucune divergence. 

Selon An-Nawawî, Mâlik eut 900 maîtres dont 300 Successeurs, les autres étant des Successeurs des Successeurs. 

Al-qâdî 'Iyâd de Ceuta(l'auteur du Shifâ) dit dans son Tartîb al-madârik: "les savants en récits traditionnels ont dit :"Le guide des consciences après 'Umar Ibn Al-khattâb fut Zayd Ibn Thâbit, et après lui, 'Abd Allah Ibn 'Umar. Vingt-et-un transmetteurs ont reçu leur science de Zayd, qu'ils ont ensuite transmise à trois hommes: Ibn Chihâb,Bukayr Ibn 'Abd Allah et Abû Az-zannâd, pour enfin parvenir à Mâlik Ibn Anas"". 

Sa vie et sa science étaient à Médine, la ville du Prophète, qui était naturellement la mieux placée en tant que dépositaire des « traditions connues » (hadîth Mashhûr). Mâlik commença à enseigner dès l'âge de 17ans. Il choisit la Mosquée du Prophète pour tenir son cercle de science. Plus précisément, il choisit, dans la mosquée de Médine, l'endroit où se tenait le Calife 'Omar Ibn Al-Khattâb. C'est là que s'asseyait le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui). 


Pour un autre exposé détaillé sur la vie de l'Imâm Mâlik (que Dieu l'agrée): cliquez ici. 
La qubba sur la tombe de l’Imâm Mâlik fut détruite par les Wahabbis en 1800. 


Les sources juridiques de l'école de Mâlik sont bien sûr avant tout le Coran , puis la sunna, puis le consensus des savants (ijmâ‘ ), puis les coutumes médinoises (‘amalu ahli al-Madîna) (car les médinois "descendants des compagnons du Prophète (paix et salut sur lui)" connaissaient mieux que quiconque la Sunna), l'effort d'interprétation personnelle (Ijtihâd), l'opinion personnelle (ra'y) qui découle de la réflexion (fikr) (en l'absence du texte sacré), la préférence personnelle en vue du bien (istihsân), ainsi que le raisonnement par analogie (qiyâs), et la prévention de l’inconvénient (Sadd al-ddarâi‘). Elle s’appuie également sur l’intérêt général « Al-masâlih Al-mursala » qui fait que cette école répond parfaitement aux événements liés à l’évolution des temps et aux besoins de la communauté en matière de droit. Cette diversité de méthodes et de règles juridiques est sans doute le secret de la richesse et de la force de cette école. Et bien qu'elle soit assez scrupuleuse sur le plan de la pratique religieuse (notamment des cinq piliers fondamentaux de l'Islam), cette école est aussi, avec l'école hanafite, la plus ouverte et la plus souple dans son adaptation aux différentes réalités locales et temporelles et à l'évolution du monde. Elle est donc mieux en mesure d'appréhender les adaptations nécessaires d'une façon souple et efficace. Surtout que cette école, à la suite de son fondateur, homme humble et scrupuleux, a une maturation fondamentale, et une intention (niyya) tournée avant tout vers la préservation de l'unité de la Umma, préférant cultiver ce qui réunit que de rechercher des solutions juridiques qui pourraient diviser. 

De part la richesse de ses outils et des possibilités qu’elle révèle, de nouveaux avis juridiques peuvent être émis par ceux qui ont les compétences juridiques pour répondre au mieux, loin du fanatisme ou de l’extrémisme religieux ; aux besoins des musulmans, sans renier les fondements généraux de l’Islam et ses valeurs d’amour, d’unité, d’entente et de paix. 


L’imam Mâlik était réputé pour sa narration du Hadîth, il est considéré comme l’un des meilleurs en la matière et des plus fiables (Al-Bukhârî lui-même confirmera plus tard la haute fiabilité de ses chaînes). Les ouvrages de référence de l’école malikite sont, entre autres, le Muwatta’ (la voie rendue aisée) (premier recueil de Hadîth et de Fiqh en Islam) de l’Imâm Mâlik et la Mudawanna Al-kubrâ, un recueil des avis juridiques de Mâlik qu’a compilé son élève Sahnûn Ibn Saïd At-tanûkhî. 

Abû Zahra dans son livre sur l'Imâm Mâlik sa vie, et son époque, ses opinions et son Fiqh déclare concernant le Muwattaa : 
« l'histoire ne connaît pas de recueil de Hadîth et de Fiqh plus ancien qu'Al-Muwatta'...Aucun auteur avant Mâlik ne devait connaître la notoriété de ce dernier avec son Muwatta', qui nous est parvenu tel qu'il a été rédigé par son auteur. C'est pour cela que nous disons de lui qu'il est le premier recueil de Hadîth et de Fiqh à avoir été composé » 

L'Imâm Ash-Shâfi'i disait de l'Imâm Mâlik et de son Muwattaa : « L'ouvrage le plus authentique après le Livre de Dieu est le Mouwattaa de Mâlik ». (L’imâm Ash-shâfi’ a dit cela puisqu’il a vécu avant l’apparition des deux ouvrages authentiques Al-Bukhârî et Muslim). 
Al-Bukhârî a surnommé la chaîne de transmission citée dans le Muwatttaa : la chaîne d’or (pour souligner sa grande authenticité) : il s’agit de Mâlik d’après Nâfi’ d’après Ibn omar…on cite aussi comme chaîne hautement authentique du Muwattaaa : Az-zuharî d’après Sâlim d’après Ibn Omar… 

L’imâm Mâlik a rassemblé(écrit) son livre Al-Muwattaa en quarante ans, ceci à cause de l’attention particulière qu’il portait à la qualité des transmetteurs et du contenu, et à la rigueur et scrupule dans l’authentification des Hadîths… 
Ibn ‘Abdel Al-barr rapporte selon Al-Awzâ’î : on a exposé à l’imâm Mâlik son Muwattaa en quarante jours et il dit : « ce livre que j’ai composé en quarante ans, vous le prenez en quarante jours, vous manquez de compréhension de ce livre ! » 

Le Muwattaa contenait au début de son écriture plus de 10 000 Hadîths, puis l’Imâm Mâlik par sa rigueur et son scrupule le réduisait chaque année jusqu’à arriver à prés de 600 hadîths… 
Abû Bakr Al-Abharî a dit : « la somme de ce qu’il y a dans le Muwattaa de récits prophétiques, de compagnons et de successeurs est de :1720 hadîths : le Musnad parmi ces Hadîths est de 600 Hadîths, le Mursal compte 222 hadîths, et le Mawqûf (paroles attribuées aux compagnons du Prophète) : 613 Hadîths et les paroles des successeurs : 285 récits. » (Voir tanwîr Al-hawâlik de l’Imâm As-sayûtî : tome I page 6.) 

Al-qâdî ‘Iyâd de Ceuta rapporte dans son livre Al-Madârik (2/73) pour les circonstances de l’écriture du Muwattaa : 
« Le Calife Abû Jaafar Al-Mansour Al-‘abbâsî - premier Calife de la dynastie des Abbasites-, a dit à l’Imâm Mâlik : « O Abû ‘Abdellah ! Rassembles cette science et écris un ouvrage : évites dans cet ouvrage les particularités(les extêmes) (shawâddh) d’Ibn Masoud, les choses difficiles (shadâid) d’Ibn Omar et les dérogations d’Ibn Abbâs ; et cherche plutôt le juste milieu en toute chose et ce qui fait unanimité chez les compagnons et Imâms, et fais de cette science une science unifiée » 

Beaucoup de savants anciens et contemporains se sont penchés sur l’interprétation du Muwattaa et son commentaire. Le Muwattaa fut traduit en plusieurs langues. 

Voir ici sur ce lien, les paroles de sagesse de l’Imâm Mâlik et plus de détails sur son Muwattaa.

La Mudawanna (Al-kubrâ) (appelé aussi la mère), est la première référence de notre école Malikite en matière de droit : c'est un recueil énorme regroupant tous les avis juridiques de l'Imam Mâlik ( et ses maîtres ) (souvent argumentés par les Hadîths) qu'a compilé son élève Sahnûn Ibn Saïd At-tanûkhî. 
Sahnûn a rapporté le contenu de sa Mudawwana d'Ibn Al-qâsim qui a rapporté de Mâlik 
La Mudawwana comporte 30200 sujets traités. 

Abû Saïd Sahnoun Ibn Saïd Ibn Habib Ibn Rabia AL TANOUKHI Imam SOUHNOUN- né à Kairouan en 777 (160 H). En 804 il se rendit pour trois ans en orient parfaire ses connaissances. De retour à Kairouan il s'implique à répandre la doctrine de l'imam Mâlik dans tout l'occident musulman. Son oeuvre maîtresse 'la moudawwana' y contribua largement Nommé Cadi (Juge) de Kairouan en 849 (234 H) il occupa cette charge jusqu'à sa mort en 855 (240 H). 

La deuxième référence de notre école malikite en matière de droit est Al-wâdiha fî as-sunan wa al-Fiqh de 'Abdel Malik Ibn Habîb (elle a été notamment mise en valeur par les malikites d'Andalousie) 

La troisième référence de notre école est Al-mustakhraja de Muhammad Ibn Ahmad Al-'atabî al-andalusî: connue sous le nom de Al-'Utbiyya: Ibn Rushd s'est référé à cet ouvrage. 

La quatrième référence de notre école est Al-muwâziya de Muhammad Ibn Ibrâhîm Al-Iskandarî connu sous le nom de Ibn Al-Muwâz : il s’ agit de l’ouvrage le plus authentique et le plus complet selon beaucoup de savants. 


Détails de quelques outils de l’Ijtihâd spécifiques à l’école malikite [2] 

En plus des outils classiques de l'ijtihâd qui sont communs entre les quatre écoles sunnites tels l'analogie (qiyâs) ou le consensus (Ijmâ'), on cite ici quelques outils qui caractérisent spécifiquement l'école malikite: 

'Amal ahl al madîna: 

L’école malikite met l’accent sur l’avis des compagnons du Prophète et sur la pratique des médinois (‘amal ahl al madîna), ces derniers étant les descendants des compagnons du prophète. Voir ici les détails sur la notion des pratiques des médinois 

La particularité du fiqh de l'imam Malik est qu'il considère l'opinion des savants de Médine comme l’une des sources de droit et le consensus de ces savants comme étant source de droit avant toute autre opinion. 

La philosophie de Malik est la suivante: Médine est la ville qui a accueilli le Prophète - que la Bénédiction et la Paix soient sur lui -, où les Compagnons les plus proches du Prophète ont vécu (Umar, Ali, Uthman, Talha, Zubayr, Sa'd, Zayd ibn Thabit, etc.) et où les sectes sont apparues en dernier. 

Pour l'imam Malik, il est donc impossible que le consensus des gens de Médine qui provient de l'enseignement des Compagnons soit source d'erreur, puisque jadis les habitants de Médine ont pratiqué l'Islam de la manière la plus pure et la plus conforme à la source. 

D'ôù la parole de Malik: « je préfére la transmission de milliers par d'autres milliers que d'une seule personne par une autre.» Il veut dire par là que la Pratique des Gens de Médine est une transmission 'mutawâtir' (d'un nombre très important de personnes fiables) et est donc supérieure à un hadith transmis seulement par une personne (fiable) à une autre (fiable) (hadith ahad). 

L’école malikite donne aussi une place importante aux coutumes de la société s’ils ne contredisent pas la loi divine. 


Al-masâlih al mursala:الاستصلاح و المصالح المرسلة 

L’établissement des normes juridiques à partir de l'intérêt général de la société, appelé al masâlih al mursala est valorisé dans l'école de Mâlik. 
Le principe de al-masalih al-mursala correspond à tous les bénéfices non liés à un texte du Coran ou une sunnah précise. 
الاستصلاح عبارة عن تشريع حكم في واقعة لا نصّ فيها ولا إجماع، بناء على مراعاة مصلحة مرسلة مطلقة 

La notion de masalih al mursala est souvent très proche de celle d'al-istihsan. L'imam Shatibi écrit que la différence réside dans la nature de la règle, al-istihsan est une dérogation à une règle établie alors qu'al-masalih al-mursala n'est pas conditionné. 

Exemples : 
Les Compagnons – que Dieu les agrée – ont compilé le Coran sous la forme de Livre, puis les générations suivantes ont rajouté la vocalisation, les sommaires, index, découpages en parties etc. parce qu'il y avait un intérêt à le faire; comme pour les minarets, les écoles… qui n'existaient pas à l'époque du Prophète – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui -. 

Dans les cas douteux où aucune solution claire ne saurait être tirée des sources (Coran et Sunna), le juge doit prendre sa décision tenant compte du plus grand bien public plutôt que de son opinion personnelle. 


Al-istihsan : 

Ibn al-Qâçim rapporte que l'imam Malik avait l'habitude de dire que la connaissance d'al-istihsan constituait 9/10ème de la connaissance. 

al-istihsan peut être traduit par 'choix préférentiel' ou 'préférence juridique'. 
Ce principe est utilisé comme une exception à une règle de manière temporaire ou particulière quand un bénéfice est recherché (ou pour éviter une nuisance). 

Il existe deux types d'al-istihsan : 

-Al istihsan basé sur une analogie : 
L'imam Shatibi écrit: « Al-istihsan est utilisé lorsqu'il est nécessaire de préférer une déduction renforcée à l'analogie. Celui qui utilise al-ishtisan ne se réfère pas seulement à son inclinaison et son goût personnel mais il se réfère à l'intention du Législateur qui se dégage de cas similaire. Or, une question réglée par analogie (simple) pourrait entraîner une nuisance. » 
L'objectif d'al-istihsan est justement d'empêcher cette nuisance. 
Le Shaykh Muhammad Abu Zahrah donne comme exemple, dans son livre sur l'Ecole Malékite, le cas d'un couple où la femme vient à mourir, laissant derrière elle un mari, deuxenfants du couple et deux enfants de la femme issus d'un premier mariage. 
L'application stricte du principe d'analogie reviendrait à donner la moitié de l'héritage au mari, le sixième aux filles du couple et le tiers aux fils du couple. Leurs demi-frères et demi-sœurs ne recevraient rien. Confronté à ce problème, Sayyiduna Umar ibn al-Khattab – que Dieu l'agrée – a considéré, par l'utilisation d'al-istihsan, qu'ils devaient eux aussi hériter du sixième et du tiers. 

-Al istihsan basé sur une nécessité : 
Par exemple, al-istihsan est utilisé lorsqu'une personne a besoin (nécessité médicale) d'être examinée par un docteur en se montrant nue devant lui, alors que la règle générale interdit de se montrer nue devant une personne étrangère. 
Sayyiduna Umar ibn al-Khattab – que Dieu l'agrée – a aussi suspendu l'application de la peine légale (hadd) lors d'une famine car certaines personnes étaient poussées, par nécessité, à voler. 


Sadd ad-darâi' : 

'Sadd al-ddarai' est la prévention des moyens qui peuvent entraîner une nuisance. 
Le principe général est que ce qui mène vers l'illicite est illicite (et ce qui mène vers le recommandé est recommandé, vers le non-souhaitable, non-souhaitable etc.). 

Par exemple, les savants considèrent qu'il est interdit de conserver du vin même si le but est d'en faire du vinaigre, car la tentation est toujours possible. 

Autres exemples: 

Creuser des puits est une bonne chose mais si cela est fait au milieu d'une route non (car il y a le risque que des gens y tombent)... 

Utiliser un médicament autorisé en vu de l'ivresse qu'il procure est interdit . 

Le gaspillage -même dans les choses licites- mais cela dépend de l'état matériel de la personne concernée et de la nature de la dépense: exemple une personne qui a une famille à charge ou des dettes n'a pas à donner tout son argent en aumône! 
في المال منكران؛ أحدهما: الإضاعة. والآخر: الإسراف. 
فالإضاعة: تفويت مال بلا فائدة يعتد بها كإحراق الثوب وتمزيقه، وهدم البناء من غير غرض. وإلقاء المال في البحر، وفي معناه صرف المال إلى النائحة والمطرب، وفي أنواع الفساد لأنها فوائد محرمة شرعاً فصارت كالمعدومة. 

وأما الإسراف: فقد يطلق لإرادة صرف المال إلى النائحة والمنكرات، وقد يطلق على الصرف إلى المباحات في جنسها ولكن مع المبالغة. 
والمبالغة تختلف بالإضافة إلى الأحوال فنقول: من لم يملك إلا مائة دينار مثلاً ومعه عياله وأولاده ولا معيشة لهم سواه فأنفق الجميع في وليمة فهو مسرف يجب منعه قال تعالى: " ولا تبسطها كل البسط فتقعد ملوماً محسوراً " نزل هذا في رجل بالمدينة قسم جميع ماله ولم يبق شيئاً لعياله فطولب بالنفقة فلم يقدر على شيء وقال تعالى: " ولا تبذر تبذيراً إن المبذرين كانوا إخوان الشياطين " وكذلك قال عز وجل: " والذين إذا أنفقوا لم يسرفوا ولم يقتروا " فمن يسرف هذا الإسراف ينكر عليه ويجب على القاضي أن يحجر عليه؛ إلا إذا كان الرجل وحده وكان له قوة في التوكل صادقة؛ فله أن ينفق جميع ماله في أبواب البر. ومن له عيال أو كان عاجزاً عن التوكل فليس له أن يتصدق بجميع ماله. وكذلك لو صرف جميع ماله إلى نقوش حيطانه؛ وتزيين بنيانه فهو أيضاً إسراف محرم، وفعل ذلك له ممن له مال كثير ليس بحرام لأن التزيين من الأغراض الصحيحة، ولم تزل المساجد تزين وتنقش أبوابها وسقوفها مع أن نقش الباب والسقف لا فائدة فيه إلا مجرد الزينة، فكذا الدور، وكذلك القول في التجمل بالثياب والأطعمة فذلك مباح في جنسه، ويصير إسرافاً باعتبار حال الرجل وثروته. 

Il est interdit de se retrouver dans un lieu ou dans une situation qui pourrait entraîner la survenue de quelque chose d'illicite: endroit où de l'alcool ou de la drogue est consommé, lieu de débauche etc. 

Insulter les idôles ou les symboles religieux des autres: 

Allah dit dans le Coran : « N'injuriez(N'insultez pas) pas ceux qu'ils invoquent, en dehors d'Allah ; car par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance. De même, Nous avons enjolivé (aux yeux) de chaque communauté sa propre action. Ensuite, c'est vers leur Seigneur que sera leur retour; et Il les informera de ce qu'ils oeuvraient. » Sourate 6, verset 108. 
Ainsi Allah interdit dans ce verset au Prophète (paix et salut sur lui) et aux musulmans d'insulter les idoles de pierres que les polythéistes adoraient en dehors d'Allah : car en effet ces polythéistes vont alors insulter Allah... 
Les commentateurs de ce verset : notamment le savant Ibn 'Ajîba Al-hasanî dans son Tafsîr : « Al-Bahr Al-madîd fî tafsîr al-qurân al-majîd », Al-Bîdâwî et Al-Qurtubî dans leur Tafsîr également nous informent : 

Les malikites s'appuie sur ce verset pour justifier le principe (juridique) connue dans cette école sous le nom de « la prévention de l'inconvénient » 'Sadd ad-darâi' c'est à dire la prévention des moyens qui peuvent entraîner une nuisance. 
Ils ajoutent : Il est devoir de délaisser une obéissance (d'Allah) (tâ'a) qui va entraîner un péché sûr (ma'asiyya râjiha). Ce qui entraîne un mal est mal. 

Ibn Al-'Arabi dit : la prévention et la sauvegarde de l'honneur par le fait de délaisser une Sunna est devoir dans ce bas monde. 
Al-qurtubî ajoutent : « Ce verset [est toujours d'actualité] et son statut reste et n'est pas abrogé, tant que le mécréant est fort et qu'on craint qu'il insulte l'Islam ou le Prophète ou Dieu ; il est interdit donc au musulman d'insulter leur croix ou leur religion ou leurs églises (ou leurs symboles) car cela amènera au péché [au désordre]. Insulter les idoles des mécréants ne les fera que fuire de l'Islam et augmenter leur mécréance. 

Ce verset est une preuve aussi sur le fait que même celui qui a raison et en droit, pourra s'abstenir de demander son droit si cela provoque un mal dans la religion. Le deuxième Calife Omar (que Dieu l'agrée) a dit dans ce sens : « Ne jugez pas entre les gens d'une même famille(qui ont des liens de parenté entre eux) de peur [de causer] la rupture », Ibn Al-'Arabi dit : « Si ce droit lui est dû (wâjib) il le prendra dans tous les cas, mais si ce droit est indifférent (jâiz) (autorisé) c'est de cela qu'il était question dans ce qui a été dit » » 

Attention: il y a des situations où ce principe ne s'applique plus: on n'empêchera pas -par exemple- de planter du raisin par peur que l'on en fasse du vin et on n'interdira pas non plus dans les habitations le voisinage entre les gens qui ne sont pas des proches parents même si cela peut éventuellement engendrer l’adultère! 


La législation(Shari'a) de nos prédécesseurs (Shar'u mâ qablanâ) 
sauf celle abrogée par notre Shari'a ou celle qui la contredit. 

Le dernier Messager (paix et salut sur lui) ainsi que sa communauté sont chargés par la révélation de pratiquer la législation de ceux qui nous ont précédé, i.e. ce que notre Shari'a stipule comme faisant partie de leur législation, mais ne stipule ni qu'il est législation pour nous ni qu'il ne l'est pas, car si le Coran le mentionne c'est pour qu'on le prenne en compte, comme le précise le verset coranique: "Il y a certes dans leur histoire une leçon pour des gens doués de réflexion", et le profit de la réflexion est la mise en pratique. Un autre verset coranique précise: "C'est ceux-là qu'Allah a guidé, prends donc leur guidance en exemple". 
S'il est stipulé qu'il fait loi également pour nous, il n'y a alors pas de divergence quant à l'obligation de le pratiquer, comme le talion(Qisâs)- par exemple- que Dieu a mentionné comme faisant partie de la législation de nos prédécesseurs à travers le verset coranique: "et nous y avons prescrit à leur égard: vie pour vie, oeil pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, et dans les blessures le talion", et qu'il a également mentionné comme faisant partie de notre législation à travers le verset coranique: "ô vous qui croyez, le talion (qisâs) vous a été prescrit pour le meurtre". Mais il y a des choses qui font partie de leur législation sans être de la notre, comme la parole de Moïse s'adressant à son peuple, que le verset coranique suivant rapporte: "repentez vous à votre Créateur et mettez-vous à mort!", il nous est interdit à nous musulmans de nous donner la mort, notre législation nous a épargné les difficultés et les fardeaux, comme le précise le verset coranique suivant: "qui les décharge des poids et des chaines qui étaient sur eux". 

On peut citer comme exemples de notre pratique de la législation des prédécesseurs la déduction de certains Shafiites du fait de se porter garant du retour d'une personne, ce qui est connu chez eux sous le nom de la Kafâla, du récit de Jacob (paix sur lui) et de ses enfants, relaté dans le verset coranique suivant "je ne l'enverrai pas avec vous tant que vous ne jurerez pas par Dieu de me le ramener, à moins que l'on vous cerne de toute part"; la déduction des hanbalites de la validité d'une longue location de service (Ijâra) de la parole du Très-Haut relatant le récit de Moïse (paix sur lui) avec Chou'ayb (paix sur lui): "je veux te donner comme épouse l'une de mes deux filles que voici" jusqu'à sa parole: "et si tu complètes dix ans, libre à toi"; la déduction des malikites de l'obligation de l'i'dhâr, qui est de dire au plaidant: "te reste t-il un argument?", du récit de Salomon (Sulaymân) (paix sur lui), avec la huppe, dans le verset coranique: "je vais la châtier durement ou l'égorger, à moins qu'elle me présente une justification explicite", ou leur déduction de la permission de la Ja'âla (paiement en contrepartie de l’achèvement d'un travail) de la parole du Très-Haut: "celui qui me le ramènera aura le chargement d'un chameau, je m'en porte garant"; et la déduction des savants que les prodiges (choses extraordinaires) des saints sont possibles de la parole du Très-Haut relatant l'histoire de Marie (Maryam) (paix sur elle): "il dit: ô Marie, d'où te vient ceci? Elle dit: de chez Allâh" (elle avait les fruits de l'été en hiver et les fruits de l'hiver en été et Dieu gratifie ses élus comme Il veut). 

La coutume (Al 'ourf) 

L'habitude ('âdah) est comme la coutume ('Ourf) dans son sens linguistique et terminologique. C'est la propagation d'un concept parmi les gens, qui peut être spécifique à certains pays ou groupes (ou époques). On jugera en fonction d'elle tant qu'elle ne contredit pas la loi divine. 
Parmi ce qui est basé sur le 'Ourf (coutume), il y a le laps de temps considéré comme long pour les questions relatives à l'oubli dans la prière, le montant des dépenses dues à l'entretien de l'épouse et des enfants et les formules (formulations) des serments et des contrats... 
L'origine de la prise en compte du 'Ourf dans la jurisprudence islamique est la parole d'Allah dans le Coran : "ordonne la bonne coutume", ainsi que Sa parole: "on doit aux épouses la même chose que ce qui leur incombe envers leurs maris selon l'usage". 

Ref. «Poésie (et son commentaire) dans la science des fondements du droit musulman d'après Al-Waraqât de 'l'imam al Harameyn' al Juwayni», aux éditions Les 4 Sources,par Abdellah Al-thaparro Al-Faransî, Paris, décembre 2010. (En arabe et français). 


Murâ't Al-khilâf : 

Considérer la divergence et la preuve du savant qui est divergent avec notre avis principal:par exemple l'imâm Mâlik a utilisé l'argument de ceux qui divergent avec son opinion concernant le statut du mariage dit Chighâr et qui considèrent que ce type de mariage est non nul, pour dire que l'héritage demeure entre les deux personnes (s'il l'un des deux meurt), bien que ce mariage est nul. 


Présence géographique de l’école malikite 

La plupart des disciples de l’Imâm Mâlik sont partis en Afrique du nord et en Espagne. L'école malikite s’est répandue en Andalousie, au Maghreb, en Afrique subsaharienne, aux Emirats,au Koweït, à Bahreïn, au Soudan, et au Khurâsân. 
Attention : cette présence historique ne veut pas dire que les principes de l’école y sont appliqués. Car sur le terrain actuellement, l’idéologie salafite-wahhabite est prépondérante pour les raisons qu’on a développées dans notre rubrique des anti-doctrinaux. 


Notes de bas de page: 

[1] Voir Ad-dâramî (1/29) et « jam‘a al-jawâmi‘ » de l’Imam As-suyûtî (4641) : c’est parmi les trois choses que Dieu a promis à Son Messager Sidna Muhammad (paix et salut sur lui) : que sa communauté n’aura pas de consensus sur le faux. Ce Hadîth a été rapporté également par At-tabarani avec une chaîne authentique remontant à Abdellah Ibn Omar, ainsi que Al-haythamî dans "Majma' az-zawâid". 

Le consensus considéré ici est celui des savants Mujtahid du Fiqh. 
[2] En absence d’un texte explicite et ferme dans les sources authentiques (Coran et Sunna), on fait recours à l'Ijtihâd : il n’y a pas d’ «Ijtihâd » en présence du texte traditionnel « nass ». 

Ibnou achir par Oustaz Malick Diop

AL Moushidou mouíne plus connu sous le nom de Matn Ibn Aachir , est l un des poemes qui attirent le plus ceux qui debutent l´apprentissage du fiqh du maz-hab (doctrine) MALIKITE. Ceci est la traduction en Wolof par l´eminent erudit Oustaz Malick Diop ( Qu´Allah le preserve ! )

Ibn Ach 01
Ibn Ach 02
Ibn Ach 03
Ibn Ach 04
Ibn Ach 05
Ibn Ach 06
Ibn Ach 07
Ibn Ach 08
Ibn Ach 09
Ibn Ach 10
Ibn Ach 11
Ibn Ach 12
Ibn Ach 13
Ibn Ach 14

Diawartou de Cheikh Ahmadou Bamba








Mouhamed Hadi Touré Coran






Voici le  meilleur reciteur du  Coran au  Senegal , nommé Serigne Mouhamed Hadi Touré fils de Abdou Aziz Touré et Mame Yanda , habitant de Fasse Touré il est un maitre coranique dans son village natal , lá ou il a fait ses études.Mouhaemd Hadi est connu aussi dans les television nationales comme RTS1 Oú il faisait recit du coran pendant le Ramadaan 
 








jueves, 6 de marzo de 2014

Histoire du prophète Salih

La tribu à laquelle appartenait Salih. صالح s'appelait Thamud, du nombre de son ancêtre Thamud, le frère de Jadis. Ils étaient tous deux fils de Abir, fils d'Iram, fils de Sem, fils de Noé. Cette tribu était célèbre en Arabie où elle résidait, entre le Hijaz et Tabuk. On sait que le Prophète, sur la grâce et la paix, passa devant leurs demeures avec ses compagnons sur son chemin vers Tabuk, comme nous le verrons plus loin.

Les Thamud vécurent après le peuple de 'Ad et, comme eux, ils adoraient des idoles. Dieu leur envoya alors comme Messager et Prophète, un homme issu d'eux du nom de Salih, fils de 'Ubayd, fils de Mâsikh, fils de 'Ubayd, fils de Hâjir, fils de Thamud, fils de Abir, fils d'Iram, fils de Sem, fils de Noé. Celui ci les appela à l'adoration de Dieu l'Unique et au rejet du culte des idoles et des statues. Seul un petit groupe crut en lui tandis que la majorité le renia, et tenta même de le tuer après avoir tué la chamelle que Dieu envoya comme preuve de l'authenticité de sa mission. Dieu le Puissant et l'Omnipotent les enveloppa alors d'un châtiment exemplaire. Il dit, qu'Il soit glorifié:

« Et aux Thamud, leur frère Salih: ''O mon peuple, dit-il, adorez Dieu. Pour vous, pas d'autre divinité que Lui. Certes, une preuve vous est venue de votre Seigneur: voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal; sinon un châtiment douloureux vous saisira. Et rappelez-vous quand Il vous fit succéder aux 'Ad et vous installa sur la terre. Vous avez édifié des palais dans ses plaines, et taillé en maisons les montagnes. Rappelez-vous donc les bienfaits de Dieu et ne répandez pas la corruption sur terre ''Comme des fauteurs de troubles''. Les notables de son peuple qui s'enflaient d'orgueil dirent aux opprimés, à ceux d'entre eux qui avaient la foi: ''Savez-vous si Salih est envoyé de la part de son Seigneur,'' Ils dirent: ''Oui, nous sommes croyants à son Message.'' Ceux qui s'enflaient d'orgueil dirent: ''Nous, nous ne croyons certainement pas en ce que vous avez cru.'' Ils tuèrent la chamelle, désobéirent au commandement de leur Seigneur et dirent: ''O Salih, fais-nous venir ce dont tu nous menaces, si tu es du nombre des Envoyés''. Le cataclysme les saisit alors, et les voilà étendus gisant dans leurs demeures. Alors il se détourna d'eux et dit :''O mon peuple, je vous avais communiqué le message de mon Seigneur et vous avais conseillé sincèrement. Mais vous n'aimez pas les conseillers sincères! » (7, 73-79)

Dieu dit aussi:

« Nous envoyâmes effectivement vers les Thamud leur frère Salih (qui leur dit): ''Adorez Dieu" ». Et voilà qu'ils se divisèrent en deux groupes qui se disputèrent. Il dit: ''O mon peuple, pourquoi cherchez vous à hâter le mal plutôt que le bien? Si seulement vous demandiez pardon à Dieu! Peut-être vous serait-il fait miséricorde.'' Ils dirent: ''Nous voyons en toi et en ceux qui sont avec toi, des porteurs de malheurs''. Il dit: ''Votre sort dépens de Dieu. Mais vous êtes plutôt des gens qu'on soumet à la tentation.'' Et il y avait dans la ville un groupe de neuf individus qui semaient le désordre sur terre et ne faisaient rien de bon. Ils dirent: ''Jurons par Dieu que nous l'attaqueront de nuit, lui et sa famille. Ensuite nous dirons à celui qui est chargé de le venger: ''Nous n'avons pas assisté à l'assassinat de sa famille, et nous sommes sincères'' Ils ourdirent une ruse et Nous ourdîmes une ruse sans qu'ils s'en rendent compte. Regarde donc ce qu'a été la conséquence de leur stratagème : Nous les fîmes périr, eux et tout leur peuple. Vois donc leurs maisons désertes a cause de leurs méfaits. C'est bien la un avertissement pour des gens qui savent. Et Nous sauvâmes ceux qui avaient cru et étaient pieux. » (27, 45-53)

« Et quant aux Thamoûd, Nous les guidâmes; mais ils ont préféré l'aveuglement. C'est alors qu'ils furent saisis par la foudre du supplice le plus humiliant pour ce qu'ils avaient acquis. Et Nous sauvâmes ceux qui croyaient et craignaient Dieu. » (41, 18-19)

« Les Thamoûd ont traité de mensonges les avertissements. Ils dirent : ''Allons-nous suivre un seul homme (Salih) d'entre nous-mêmes ? Nous serions alors dans l'égarement et la folie. Est-ce que le Message a été envoyé a lui à l'exception de nous tous? C'est plutôt un grand menteur, plein de prétention et d'orgueil. Nous leur enverrons la chamelle, comme épreuve. Surveille-les donc et sois patient. Et informe-les que l'eau sera en partage entre eux (et la chamelle); chacun boira a son tour. Puis ils appelèrent leur camarade qui prit (son épée) et (la) tua. Comment furent donc Mon châtiment et Mes avertissements ! Nous lâchâmes sur eux un seul cri, et voila qu'ils furent réduits à l'état de paille d'étable. Et vraiment, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu'un pour réfléchir ? » (54, 23-32)

Nous allons évoquer maintenant l'histoire de ce peuple, voir comment il a contesté le message de Dieu apporté par le Prophète Salih; nous allons voir comment il s'est rebelle et quel a été le châtiment de Dieu, et comment le prophète Salih et ceux qui ont cru ont été sauvés. Nous avons vu, plus haut, que les Thamud étaient d'origine arabe et qu'ils ont succédé aux 'Ad; ils n'ont cependant pas tiré des enseignements de l'histoire de ces derniers. C'est pourquoi leur Messager leur a dit :

« Adorez Dieu. Pour vous, pas d'autre divinité que Lui. Certes, une preuve vous est venue de votre Seigneur; voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal; sinon un châtiment douloureux vous saisira. Et rappelez-vous quand Il vous fit succéder aux 'Ad et vous installa sur la terre. Vous avez édifié des palais dans ses plaines, et taille en maisons les montagnes. Rappelez-vous donc les bienfaits de Dieu et ne répandez pas la corruption sur la terre "comme des fauteurs de trouble" » (7, 73-74).

En d'autres termes : Dieu vous a fait succéder aux 'Ad afin que vous méditiez ce qui leur est arrivé et que vous ne suiviez pas leur exemple, et il vous a donné ces terres où vous bâtissez des palais.

« Creusez-vous habilement des maisons dans les montagnes ? » (26, 149),

c'est-a-dire qu'll a fait de vous des artisans et des bâtisseurs habiles ; rendez-Lui donc grâce en Lui vouant un culte exclusif sans rien Lui associer et en œuvrant pour le bien. Si vous ne le faites pas, attendez-vous donc au châtiment douloureux et sévère. C'est pour cela que Salih les exhorta en ces termes :

« Vous laissera-t-on en sécurité dans votre présente condition ? Au milieu de jardins, de sources, de cultures et de palmiers aux fruits digestes ? Creusez-vous habilement des maisons dans les montagnes ? Craignez Dieu donc et obéissez-moi. N'obéissez pas à l'ordre des outranciers, qui sèment le désordre sur la terre et n'améliorent rien. » (26, 146-152)

Il leur a dit aussi :

« O mon peuple, adorez Dieu. Vous n'avez point de divinité en dehors de Lui. De la terre il vous a crées, et Il vous l'a fait peupler » (11, 61)

c''est-à-dire que c'est Dieu qui vous a crées et vous a fait sortir de la terre et Il vous l'a assujettie en mettant a votre disposition tout ce qu'elle contient comme cultures et fruits. C'est Lui le Créateur et le Nourricier et c'est Lui donc qui mérite d'être adoré l'exclusion de tout ce qui est en dehors de Lui.

« Implorez donc Son pardon, puis repentez-vous a Lui. Mon Seigneur est bien Proche et Il répond toujours (aux appels). » (11, 61)

Ils lui répondirent :

« O ,Salih, tu étais auparavant un espoir pour nous » (11, 62)

c'est-a-dire que nous te considérions avant cela comme quelqu'un d'intelligent et de réfléchi et maintenant tu viens nous appeler à délaisser ce qu'adoraient nos pères et nos ancêtres pour te suivre dans ton adoration d'un Dieu Unique qui n'a pas d'associés ?

« Nous interdirais-tu d'adorer ce qu'adoraient nos ancêtres? Cependant, nous voila bien dans un doute troublant au sujet de ce à quoi tu nous invites. » (11,62)

II leur répliqua :

« O mon peuple ! Qu'en pensez-vous ? Si je m'appuie sur une preuve évidente émanant de mon Seigneur et s'Il m'a accordé, de sa part, une miséricorde, qui donc me protègera contre Dieu si je Lui désobéis ? Vous ne ferez qu'accroitre ma perte » (11, 63).

SaIih fait ici preuve de bienveillance et de douceur en les invitant au bien. En effet, il leur a dit : Qu'en dites-vous si vraiment ce que je vous dis et ce à quoi je vous appelle est la vérité venant de Dieu ? Quelle sera votre excuse auprès de Dieu et qui vous sauvera de Son châtiment alors que vous me demandez d'abandonner mon apostolat? Certes, je ne puis délaisser ma mission car c'est un devoir et une obligation. Si je m'en détournais, personne ne saurait me protéger du courroux de Dieu. C'est pourquoi je continuerai à vous appeler à Dieu et à vous prêcher la bonne parole jusqu'à ce que Dieu tranche entre nous. Ils lui dirent aussi :

« Tu n'es qu'un possède ! » (26, 153) ;

« Tu n'es qu'un homme comme nous» (26, 154).

Ils le défièrent ensuite en ces termes :

« Apporte donc un prodige, si tu es du nombre des véridiques » (26, 154).

Ils lui demandèrent donc un miracle confirmant la véracité de sa mission. II leur répondit :

« Voici une chamelle : à elle de boire un jour convenu, et à vous de boire un jour. Et ne lui infligez aucun mal, sinon le châtiment d'un jour terrible vous saisira. » (26, 155-156) ;

« Certes une preuve vous est venue de votre Seigneur : voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment douloureux vous saisira. » (7, 73) ;

« Nous avions apporté aux Thamûd la chamelle qui était un (miracle) visible: mais Ils lui firent du tort. » (17, 59)

Les exégètes ont rapporté à ce sujet que les gens de Thamûd étaient réunis un jour dans leur cercle de réunion lorsque ,Salih vint les exhorter a croire en Dieu l'Unique et à prendre garde car leur entêtement ne les mènerait qu'a la perte. Ils lui dirent alors que s'il faisait émerger de tel rocher qu'ils lui indiquèrent une chamelle avec des caractéristiques précises, ils croiraient en lui. Ayant pris leur engagement en ce sens, Salih s'isola dans son oratoire et se mit a prier et à invoquer son Seigneur pour qu'Il réponde a leur exigence. Dieu accepta sa demande et exauça son invocation en faisant surgir du rocher choisi par les Thamûd une chamelle conforme a leurs exigences. En voyant ce prodige et cette preuve irréfutable, beaucoup de gens crurent en lui, mais la plupart persistèrent dans la négation et l'égarement.

« Mais ils lui firent du tort »,

c'est-a-dire qu'ils nièrent les signes de Dieu et refusèrent de voir la vérité manifeste. C'est pour cela que leur Messager leur dit :

« Voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. » (7, 73) ;

Salih magnifia la chamelle et l'anoblit en l'attachant à Dieu comme lorsqu'on dit « la maison de Dieu » ou « 'Abdullah» (le serviteur de Dieu).

« Un signe pour vous »,

c'est-a-dire une preuve de la véracité de ce que je vous apporte.

« Laissez-la donc paitre sur la terre de Dieu, et ne lui faites aucun mal; sinon un châtiment proche vous saisira. » (11, 64)

Ordre leur fut donc donné de laisser la chamelle paitre là ou elle le désirait et s'abreuver a la source un jour sur deux en alternance avec eux. On rapporte ainsi que les Thamud faisaient toujours leurs provisions en eau pour le jour consacre a la chamelle. On rapporte aussi que le lait que donnait la chamelle leur suffisait amplement pour tous. C'est pour cela qu'Il a dit :

« A elle de boire un jour convenu, et à vous de boire un jour » (26, 155) ;

« Nous leur enverrons la chamelle, comme épreuve » (54, 27) ;

c'est-a-dire pour voir s'ils vont croire aux signes de Dieu ou les rejeter. Mais Dieu savait déjà quelle allait être leur conduite :

« Surveille-les donc et sois patient », c'est-a-dire persévère face a leur mal, car les choses ne tarderont pas a s'éclaircir.

« Et informe-les que l'eau sera en partage entre eux (et la chamelle) ; chacun boira à son tour » (54, 28).

Lorsque cette situation se prolongea, les notables de Thamud se réunirent et décidèrent de tuer la chamelle pour garder l'eau pour eux seuls, et le diable enjoliva ce projet dans leurs esprits. Dieu dit :

« Ils tuèrent la chamelle, désobéirent au commandement de leur Seigneur et dirent : ''O Salih!, fais-nous venir ce dont tu nous menaces, si tu es du nombre des Envoyés.'' » (7, 77)

Ce fut leur chef, Qadar, fils de Salif, fils de Jundu' qui tua la chamelle, mais son crime fut attribue à l'ensemble des négateurs de Thamud parce qu'il avait eu leur approbation. Ibn Jarir ainsi que de nombreux exégètes ont rapporté que deux femmes parmi le peuple de Thamud ont eu une grande responsabilité dans la mise à mort de la chamelle. L'une d'elles, répondant au nom de Sadduq fille d'al-Muhayya, fils de Zuhayr, fils d'al-Mukhtar, une femme très riche et d'une famille de noble lignée, était mariée à un homme qui avait suivi Salih. Elle quitta son époux et demanda a son cousin Masda', fils Muharrij, fils d'al-Muhayya de tuer la chamelle s'il voulait l'épouser. La deuxième femme, 'Aniza fille de Ghanam, fils de Mujliz, surnommée Umm 'Uthman, était une femme âgée et une négatrice invétérée; elle avait quatre filles de son époux Dhu'ab fils de 'Amrù, l'un des notables de Thamûd. Elle proposa à Qadar fils de Salif de choisir celle qu'il voulait d'entre elles s'il mettait a mort la chamelle. C'est ainsi que ces deux hommes décidèrent de tuer la chamelle et qu'ils invitèrent les Thamûd à les aider et les soutenir dans leur tache : sept hommes répondirent a leur appel. Ils devinrent ainsi neuf comme le mentionna Dieu :

« Et il y avait dans la ville un groupe de neuf individus qui semaient le désordre sur terre et ne faisaient rien de bon » (27, 48).

Ils incitèrent le reste de la tribu à les suivre et purent les convaincre de la nécessite de leur crime. Une fois d'accord, ils partirent guetter la chamelle sur le chemin qu'elle empruntait habituellement ; des qu'elle apparut, Masda' lui décocha une flèche qui la fit fléchir sur ses genoux. Aussitôt, les femmes se mirent a crier et inciter les autres a participer a la mise a mort de la chamelle. Qidar fils de Salif s'acharna alors sur elle avec son épée jusqu'à ce qu'elle tomba par terre en poussant un seul et terrible cri qui fit fuir son petit qui se trouvait non loin de là; Qidar lui assena un autre coup dans le cœur qui l'acheva. Son petit courut alors vers une montagne inaccessible en poussant trois cris terribles.

'Abdurrazzaq a rapporté, d'après aI-Hasan que « le petit de la chamelle a crié : "O Seigneur ! Ou est ma mère ?" avant d'entrer dans un rocher ou il disparut». On a dit aussi qu'il fut poursuivi et tué a son tour. Dieu dit :

« Puis ils appelèrent leur camarade qui prit le couteau et tua la chamelle. Comment furent donc Mon châtiment et Mes avertissements ! » (54, 29-30) ;

« Lorsque Il plus misérable d'entre eux se leva (pour tuer la chamelle). L'Envoyé de Dieu leur avait dit : "La chamelle de Dieu ! Laissez-la boire." Mais ils le traitèrent de menteur, et la tuèrent. Leur Seigneur les détruisit donc, et Dieu n'a aucune crainte des conséquences. » (91, 12-15)

L'imam Ahmad a rapporté d'après 'Abdullah Ibn Zam'a que l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, a fait un sermon ou il parla de la chamelle et de 'homme qui la tua. II dit : «Lorsque le plus misérable d'entre eux se leva (pour tuer la chamelle) »puis ajouta : «Celui qui s'est levé (pour la tuer) était un homme violent et puissant dans son peuple, tout comme l'est Abu Zam'a ».

Dieu dit également :

« Ils tuèrent la chamelle, désobéirent au commandement de leur Seigneur et dirent : "O Salih, fais-nous venir ce dont tu nous menaces, si tu es du nombre des Envoyés » (7, 77).

Les Thamud firent preuve d'une mécréance manifeste et d'une négation des bienfaits et des signes de Dieu ; car non seulement ils ont contrevenu a l'ordre de Dieu et Son Envoyé de ne pas faire de mal à la chamelle, signe de Dieu prouvant la sincérité de Salih, mais aussi ils défièrent leur Messager de hâter le châtiment dont il les menaçait. Dieu dit :

« Ils la tuèrent. Alors, il leur dit : "Jouissez (de vos biens) dans vos demeures pendant trois jours (encore) et Voila une promesse qui ne sera pas démentie." » (11, 65)

On rapporte aussi que lorsqu'ils tuèrent la chamelle, Qidar fils de Salif fut le premier à la frapper de son épée. Il la frappa aux jarrets et quand elle tomba par terre, les autres s'acharnèrent sur elle avec leurs épées. Son petit, qui ne se trouvait pas loin, s'enfuit alors vers la montagne ou il poussa trois cris terribles. C'est pour cela que Salih leur a dit :

« Jouissez (de vos biens) dans vos demeures pendant trois jours (encore) » (11, 65).

Ils ne l'ont pas cru davantage et, le lendemain, ils tentèrent même de le tuer :

« Ils dirent : "Jurons par Dieu que nous l'attaquerons de nuit, lui et sa famille." » (27, 49)

c'est-a-dire que nous allons le prendre par surprise dans sa demeure et le tuer, lui et sa famille, puis nous nierons cela si ses parents veulent venger sa mort. C'est pour cela qu'ils ont dit :

« Ensuite nous dirons à celui qui est chargé de le venger: "Nous n'avons pas assisté a l'assassinat de sa famille, et nous sommes sincères" » (27, 49) ;

« Ils ourdirent une ruse et Nous ourdîmes une ruse sans qu'ils s'en rendent compte. Regarde donc ce qu'a été la conséquence de leur stratagème : Nous les fîmes périr, eux et tout leur peuple. Voila donc leurs maisons désertes a cause de leurs méfaits. C'est bien là un avertissement pour des gens qui savent. Et Nous sauvâmes ceux qui avaient cru et étaient pieux » (27, 50-53)

En effet, Dieu envoya sur ceux qui avaient tente de tuer Salih des pierres qui les firent périr avant leur peuple. Le jeudi matin, premier jour de l'ultimatum, les visages des Thamûd étaient livides craignant les menaces de Salih, sur lui le salut. Mais le soir, ils s'écrièrent qu'un jour de l'ultimatum était passe sans que rien ne se soit produit. Le lendemain, leurs visages virèrent au rouge mais le soir, ils s'écrièrent de nouveau que le deuxième jour de l'ultimatum était passé sans que le châtiment n'arrivât. Le surlendemain, c'est-a-dire le samedi, leurs visages devinrent noirs, et le soir, ils s'écrièrent encore que les trois jours de I 'ultimatum s'étaient écoulés sans que rien n'advint. Dimanche matin, ils se regroupèrent, orgueilleux, en attente du châtiment annonce par le prophète Salih sans en connaitre la nature ni d'où il allait venir. Mais des que me soleil apparut, un grand et terrible cri venant du ciel se fit entendre et une puissante secousse les ébranla causant leur mort immédiate. La mort sévit, la vie cessa, le silence régna, et la vérité s'avéra:

« [ ... ] Et les voilà foudroyés dans leurs demeures ».

On rapporte qu'il ne resta en vie qu'une femme paralysée du nom de Kalba fille d'Assalq, qui nourrissait une grande animosité pour Salih. En voyant le châtiment s'abattre sur les siens, elle se mit à marcher et à courir comme le plus agile des êtres. Arrivée au territoire d'une tribu arabe qui habitait la région, elle leur raconta ce qui venait d'arriver à son peuple et demanda à boire, elle tomba ensuite raide morte. Dieu dit :

« En vérité, les Thamud n'ont pas cru en leur Seigneur. Que périssent les Thamud ! » (11, 68)

L'imam Ahmad a rapporté, d'après Jabir, que lorsque l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, passa près d'al Hijr, il dit ) ses compagnons : « Ne demandez pas de signes, car le peuple de Salih l'a fait et la chamelle lui a été envoyée. Elle venait de ce col et y revenait, mais les Thamud désobéirent au commandement de leur Seigneur et la tuèrent; elle s'abreuvait de leur eau un jour et ils buvaient de son lait un jour. Le cri venant du ciel les surprit et les extermina tous, à I' exception de I 'un d'entre eux qui était dans le temple sacré de Dieu". Ils lui dirent : "Qui est-il O Messager de Dieu ?" Il dit : "il s'appelle Abu Rughal ; lorsqu'il sortit du territoire sacré, il fut anéanti comme les siens." »

Dieu dit ensuite :

« Alors il se détourna d'eux et dit : "O mon peuple, je vous avais communiqué le message de mon Seigneur et vous avais conseillé sincèrement. Mais vous n'aimez pas les conseillers sincères !" » (7, 79) ;

c'est-a-dire qu'après l'arrivée du châtiment, Salih quitta les terres de son peuple en disant :

« Je vous avais communiqué le message de mon Seigneur et vous avais conseillé sincèrement. Mais vous n'aimez pas les conseillers sincères » ;

autrement dit : j'ai tout fait afin de vous orienter vers la vérité en employant tous les moyens en ma possession: paroles, actes et mes intentions étaient bonnes.

«Mais vous n'aimez pas les conseillers sincères » ;

c'est-a-dire que vous n'acceptez pas la vérité. Et c'est ce qui causa votre perte et vous fit mériter le châtiment douloureux qui sera éternel. Je ne puis plus rien pour vous et je suis dans l'incapacité de lever le supplice qui est le votre. J'ai accompli ma mission avec fidélité et je n'ai jamais cessé de vous faire de bonnes recommandations. Mais Dieu fait ce qu'Il veut.

L'imam Ahmad a rapporté, d'apres Ibn 'Umar : « Lorsque l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, fit halte, l'année de Tabûk, à al-Hijr près des demeures des Thamûd, les gens puisèrent de I'eau dans les puits des Thamûd et s'en servirent pour faire de la pâte et préparer à manger. L'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, leur ordonna alors de tout jeter, et la pâte fut donnée aux chameaux. II les conduisit ensuite jusqu'au puits ou s'altérait la chamelle, et il leur interdit d'entrer dans les demeures des peuples qui ont été châties. II leur dit : "Je crains que ne vous touche ce qui les a touchés, n'entrez donc pas chez eux." »

Toujours selon l'imam Ahmad qui cite le même compagnon : « Quand l'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, a dit alors qu'il se trouvait à al-Hijr : "N'entrez pas dans les demeures de ces gens que l'on a tourmenté, à moins que ce soit en pleurant, si vous ne pleurez pas n'y entrez pas de peur que ne s'abatte sur vous ce qui s'est abattu sur eux.